Le Quatrième mur, de Sorj Chalandon : note de lecture
Le Quatrième mur, de Sorj Chalandon :
note de lecture
J'ai lu Le Quatrième mur (2013) de Sorj Chalandon ce week end.
Le parcours de desesperado d'un militant d'extrême-gauche entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, avec la guerre du Liban en toile de fond.
Chargé par son ami mourant, juif grec rescapé de la lutte contre les Colonels, d'accomplir le projet de monter "Antigone" d'Anouilh à Beyrouth, sur la "ligne verte", avec des comédiens issus de tous les factions libanaises en guerre, le "héros", Georges, voit sa vie et ses certitudes vaciller.
La guerre ne tue pas immédiatement, elle métamorphose ses protagonistes et les fait se découvrir les uns les autres.
Avec ce livre, Sorj Chalandon passe du reportage de guerre à la littérature de guerre. Style incisif et très imagé. Avec les identifications multiples qu'autorise "Antigone" pour chaque "camp".
Jusqu'à Georges, à la fois Antigone (quand il couvre Iman la palestinienne martyrisée à Sabra de la terre prélevée en "Palestine") et Œdipe (quand il est blessé aux yeux).
Que peut le théâtre face à la guerre ?
Michel Renard
la "ligne verte", no man's land séparant les quartiers chrétiens et musulmans
à Beyrouth pendant la guerre